Le journal d'une famille "ordinaire" (années 1998 à 2004)

mercredi 13 mai 2009

NUMERO 2 du 30 mars au 11 avril 1998


Je suis obligée de supprimer quelques articles : d'abord dans le numéro 1, un article dont il manque les 4/5... mais surtout, dans le numéro 2 des articles rédigés par Michel et moi, critiques de pièces que nous avions vus sans vous. Cela ne présente pour vous aucun intérêt car cela ne peut même pas évoquer le souvenir des spectacles.
Alors en ce début avril 1998, il apparait que nous sommes de forts indignes parents car Marie a droit "à un mini irish coffee" et plus loin, à une coupe de champagne ! Pas bien, ça... Bon, mais en 98 Marie a un peu plus de 13 ans pas vrai ??
L'ami Gilles manie son registre culinaire habituel, ici la fondue savoyarde (une nouveauté pour Hélène !)... Et surtout, Pierrette fête ses 70 ans. Ce qui signifie qu'elle vient de fêter ses 81 ans, et mon amie Catherine qui trouvait que pour 65 ans elle faisait bien son âge (elle lui a attribué, allez savoir pourquoi, cet âge là l'autre jour) ne pensait pas lui faire un si beau compliment. Faut dire qu'elle a une forme enviable notre amie Pierrette !!!

NUMERO 2 du 30 mars au 11 avril 1998 suite 3

LA NOUVELLE DIZAINE DE NOTRE PIERRETTE

Dimanche 5 avril 1998 : un moment inoubliable…Vers 12h30, nous sommes arrivés dans la salle où était prévue la fête ; en attendant Pierrette, des petits groupes de personnes se sont formés, «papotant » et discutant.
« Vous savez, ce sont les petites filles d’Huguette !
-Ah oui…Comme elles ont grandi…Vraiment, ce n’est pas croyable…
-Et oui…Huguette nous en parlait beaucoup…
-Et votre petit-fils, qu’est-il devenu ?
-Et bien voyez-vous… »
Soudain :
« La voilà ! »

Aussitôt, tout le monde se range en demi-cercle, prêt à filmer, photographier et applaudir. Pierrette entre, mitraillée de flash, ovationnée…Une vraie star ! Saisie, surprise, étonnée et heureuse, elle regarde autour d’elle ; tous ses amis proches sont là, rassemblés pour fêter ses soixante-dix ans…Après un discours de Georges et après qu’il lui ait donné l’enveloppe contenant son cadeau (un voyage dont elle pourra choisir la destination), tous se réunissent autour de l’apéritif et du champagne(j’en ai même bu !). Puis, un repas délicieux, une atmosphère conviviale et détendue, … Enfin arrive le moment crucial du gâteau ; Pierrette souffle sans problème les sept bougies, furieusement applaudie par un public bon enfant. Elle se lève…
« Je vais vous lire le texte dont je vous ai parlé tout à l’heure…
(tous en chœur) Ah… ?
-Il s’adresse en particulier aux jeunes, car je croyais que je ne verrais que mes petits enfants…
(de nouveau tous en chœur) Oh…
-La vie est… »
Tu as raison, Pierrette, la vie est une belle aventure…
Puis le café, les cadeaux, les discussions, … et le retour, tristes de quitter Pierrette, mais heureux de cette fête : un de ces moments où le temps s’arrête, et qui reste dans les mémoires… un moment chargé de bonheur, d’émotion de surprise mêlée à la joie…

Marie

NUMERO 2 du 30 mars au 11 avril 1998 suite 2

La soirée chez Gilles
Samedi, nous sommes allés chez Gilles (un collègue de Maman). En arrivant, nous avons vu la mer déchaînée (comme toutes les fois où nous y allons !). La tempête était si forte que Gilles avait fermé sa porte à clé. Après l’apéritif, il nous a fait une fondue savoyarde (Du pain trempé dans du fromage fondu, ajouté à du vin blanc. Excellent !). Les parents et lui ont parlé des problèmes de leurs lycées . Il nous a fait sa spécialité : un Irish Coffee ! Mais je n’en ai pas bu par contre, Marie en a eu un mini ! A un moment, j’ai commencé à somnoler. Je me suis bientôt endormie sur un des fauteuils, pendant que Marie feuilletait des magazines et regardait leurs horoscopes. Quand les parents m’ont réveillée, il était presque 1H30 !
Hélène


Encore un nouveau journal ?

Apparemment ! puisque Marie fait partie de l’équipe de rédaction. C’est un journal de jeunes qui se crée à Cognac (pas à Pérignac !) Pendant sa première réunion( eh oui ! c’est sérieux !), ils ont décidé que le premier numéro porterait sur le Festival du film policier. Comme elle n’avait rien à dire dessus, Marie avait une drôle de tête en rentrant. Elle nous a expliqué ce qui n’allait pas. Nous lui avons proposé de faire un article humoristique en prenant l’exemple de guides qui avaient fait de leur ancien chef une star en lui faisant signer des autographes. Elle n’avait cependant pas l’air inspirée. J’espère qu’elle écrira quand même un article. Espérance !

Hélène

NUMERO 2 du 30 mars au 11 avril 1998 suite 1

Les merveilles des Rameaux

C’est Pierrette qui en a eu l’idée, lorsque nous lui avons raconté notre vente de crêpes à la Chandeleur, pour financer le mouvement des Guides de France. Car les problèmes de financement sont de plus en plus le nerf de la guerre dans l’associatif : les subventions ont presque toutes disparu les unes après les autres, et les adhérents ont de plus en plus des difficultés pour payer les cotisations ou les prix de camp. De plus, faisant partie d’un mouvement national, nous souffrons d’une hypertrophie des structures parisiennes, prestigieuses (pas comme nous !), mais coûteuses, et le secteur local passe son temps à financer des opérations ronflantes, mais ruineuses. Bref : des sous, des sous ! !
Donc, Pierrette nous a suggéré : « Pourquoi ne pas faire des merveilles ? C’est facile à préparer et même à vendre ». Aussitôt dit, aussitôt fait : Pierrette, qui ne recule devant aucun effort, a appris à Hélène et Marie à faire les merveilles (car je l’avoue, j’en ignorais la recette : maman faisait des « bugnes »… et je suis sûre que vous ne connaissez pas les bugnes ! !) ; puis nous avons mobilisé les forces vives du mouvement : mamans pour faire les merveilles et filles pour les vendre. J’ai même acheté à notre boulangère des poches en papier pour la vente ! Au jour dit, Hélène et Marie se sont mise devant les fourneaux, et ont joyeusement macéré dans les odeurs de friture. Il en est résulté un plat de merveilles assez présentables ! Et à l’issue de la messe de Rameaux, jouant les marchands du temple, nous avons vendu (fort bon marché !) la coquette somme de 810 francs de ces délicieuses friandises. Et comme les filles, brimées, n’y avaient même pas goûté, à l’heure où j’écris, la pâte repose pour une seconde fournée, et celles-là elles les feront absolument toutes seules.
Merci Pierrette pour la bonne idée, la leçon et la recette !
Nicole

NUMERO 2 du 30 mars au 11 avril 1998


Editorial
Mercredi 1er avril
VIVA LA LIBERTA

La création d’un nouvel organe de presse est toujours une entreprise ambitieuse et non dénuée de risques. Les chausse-trappes pullulent. Lorsque, de plus, ce nouveau journal a pour ambition de renouveler le PPF ( paysage de la presse française), nous voyons nos rivaux, ou leurs agents stipendiés, tenter de nous entraîner vers des voies fatales. Mais nous saurons défendre notre liberté, nous saurons préserver notre éthique de journalistes ! Ainsi certains voudraient que nous introduisions de la publicité dans ces pages. Ce serait, certes, chose facile. Nous ne savons que trop que cela signifierait aussitôt le passage sous la coupe d’un grand groupe financier. Nous disons : NON ! Certains voudraient que nous demandions un abonnement à nos chers lecteurs. Nous connaissons leur générosité, mais jamais nous n’accepterons de voir notre ligne éditoriale influencée par un groupe de pression ! Ce journal est libre ! Il le restera ! Qu’on se le dise !

Michel

NUMERO 1 du 21 au 28 mars 1998 fin

Interview du Président du CDPS de Charente Maritime après les Assises du CNPS
Après les discours introductifs, et déclarations générales d’usage, tu as participé à la commission sur les « réseaux de soins ». Quelles sont tes impressions ?

Les gens sont très inquiets sur ces projets de réseaux et de filières de soins. Peu sont réellement informés, et tous appréhendent très mal le problème. Le spécialiste invité, un consultant américain, a eu du mal à simplement nous faire préciser nos inquiétudes. Le seul résultat palpable de cette commission, a été la décision de créer un groupe de travail, qui va tenter de réaliser un cahier des charges de ce qui est acceptable ou pas par les professions de santé en matière de filières de soins. On en rediscutera donc dans un an, mais alors il risque d’être trop tard pour intervenir de façon efficace auprès des pouvoirs publics.

Quelle a été la direction générale des débats ?

L’une des deux actions décidées a été de demander le retrait du décret concernant l’aide à l’informatisation, car il passe « par-dessus la tête » des organisations syndicales, ce que nous ne pouvons pas admettre. Il n’y aura pas de guerre ouverte, à condition qu’il y ait négociations sur le principe de l’informatisation, menées par le CNPS. En cas d’échec, nous envisageons des consignes de boycott du système ! Ca commence bien !

La deuxième motion concernait la demande faite par les professions prescrites d’avoir la liberté d’organiser leur exercice professionnel de façon autonome. Le CNPS a demandé que son président soit reçu par le Premier Ministre sur ce sujet. Ce dernier, invité, pas plus que Monsieur Kouchner, n’ont jugé bon de venir aux Assises. Seul Monsieur Kouchner a daigné envoyer un Fax, le matin même des Assises. D’ailleurs, l’avis général concernant le « futur ex-secrétaire d’Etat » à la santé ( ? ?), est que c’est un incapable notoire, à moins qu’il n’ait jamais existé, ou qu’il ne soit un « secrétaire virtuel ».

Conclusion ? C’est le « sauve-qui-peut » général ?

Non, mais la situation est grave, et malheureusement on n’a pas la volonté, ni les moyens de se mobiliser pour faire bloc. Le CNPS, c’est un peu le « machin » de De Gaulle : il est à craindre qu’il ne serve à rien, comme les CDPS ne servent pas à grand chose ! Et pourtant, dès qu’ils s’en donnent la peine, ces CDPS fonctionnent : à partir du moment où ils existent, ces organismes sont pris en compte par l’administration et les organisations régionales, qui sont en fait très demandeurs d’interlocuteurs, et immédiatement prêts à entamer le dialogue.

lundi 11 mai 2009

NUMERO 1 du 21 au 28 mars 1998 Première partie

Chroniques d'un voyage à Paris, Hélène va sourire en lisant ses angoisses normales de petite pérignacaise (elle avait 11 ans) confrontée au métro ! Marie, j'en suis certaine, se rappelle dans les moindres détails les mises en scène des deux opéras, et j'ai même trouvé trace de ces productions (il suffit de cliquer sur les liens). Quant au musée de la Vie romantique, cela reste toujours une sortie agréable, surtout aux beaux jours, que vous allez peut-être avoir envie de refaire un de ces jours !

NUMERO 1 du 21 au 28 mars 1998 suite 4


Deux soirées à l’Opéra Bastille


Vendredi 19 et samedi 20 mars 1998, nous sommes allés à l’opéra Bastille, voir successivement Carmen (Georges Bizet) et Eugène Onéguine (Tchaïkovski). Carmen était très bien chanté(en particulier Michaela, Carmen, Dom José, …), mais la mise en scène un peu lourde empêchait de bien profiter de la musique ; en revanche, la dernière scène était magnifique, merveilleusement jouée par des chanteurs qui y exprimaient une vérité extraordinaire.
La mise en scène d’Eugène Onéguine, par contre, était splendide et surtout très «juste». Durant la première partie, le décor était essentiellement jaune et les costumes étaient blancs : les personnages sont jeunes et peuvent décider de leur destin. Après l’entracte, le rideau s’ouvre sur le même décor, mais il est devenu noir, gris, et blanc, et tout le monde est habillé en noir : le deuil (Onéguine a tué Lenski), la fatalité, le destin déjà tout tracé, … Au premier abord, j’ai été étonnée par l’harmonie des chants : je trouvais les trios ou les quatuors un peu «discordants»(je n’avais jamais entendu d’opéra russe). Mais très vite, j’ai su apprécier à sa juste valeur cette musique expressive, ainsi que cet opéra sensible, joué admirablement, et remarquablement bien mise en scène.
Marie

Un beau voyage

Nous, les parents, Marie et moi, nous avons passé un week-end super(quatre jours) à Paris. Nous y avons visité des musées, des maisons, nous sommes allés (comme il se doit) au Louvre et nous sommes allés deux fois à l’Opéra. Nous nous sommes bien reposés, bien amusés et ce voyage était très intéressant. Merci aux parents !

Hélène

NUMERO 1 du 21 au 28 mars 1998 suite 3

Les coins secrets de Paris
Paris fourmille de coins secrets, havres de paix, petits jardins invisibles de la rue, musées inconnus, tels que le Musée de la vie romantique, ou l’atelier de Gustave Moreau, créé par le peintre de son vivant, pour y exposer ses œuvres.

Le musée de la vie romantique m’a particulièrement charmée : l’intérieur parisien de Georges Sand y était reconstitué, avec ses objets personnels, des lettres, le piano où a joué Chopin, des dessins et nombre de ses portraits (elle n’était vraiment pas belle, avec son grand nez, son visage empâté, ses yeux endormis, …). Dans un bâtiment attenant, on visite l’atelier d’Ary Scheffer, aménagé comme du vivant de l’artiste. Sa femme venait lui tenir compagnie, et son bureau et son harmonium sont installés comme jadis. Dehors, un charmant petit jardin et une serre dans laquelle étaient installées une cascade, des plantes et la statue d’un pianiste, jouant d’un air très romantique. Un endroit charmant et poétique, très émouvant par l’ «atmosphère de vie quotidienne» qui se dégageait de ce lieu et de ces objets…

Marie


NUMERO 1 du 21 au 28 mars 1998 suite 2

La Vierge d’Issenheim

Au Louvre, il y avait une exposition sur la Vierge d’Issenheim. En arrivant, j’ai cru qu’il n’y avait que la vierge comme œuvre d’art, et que des explications. Heureusement, il y avait d’autres sculptures et des gravures d’Albrecht Dürer… Cette exposition était très intéressante car on y expliquait la vie de la statue, on montrait des copies de celle-ci, et on exposait les procédés de fabrication de cette œuvre. J’ai beaucoup aimé la Vierge d’Issenheim (bien que j’aie trouvé les plis de son manteau irréels). En effet, son visage et son regard étaient très doux, et l’enfant, vif et enjoué. Jésus tenait dans ses mains une grenade (symbole de la passion) et un oiseau (sûrement un chardonneret).
Hélène
Quelques images du musée Rodin

NUMERO 1 du 21 au 28 mars 1998 suite 1

Peur dans le métro !

Quand je suis dans le métro, j’ai toujours peur, surtout quand le signal du départ sonne, que les portes se referment sur moi. Je sais pourtant parfaitement que cela n’est pas possible car le conducteur fait attention. Mais je suis quand même effrayée : il y a beaucoup de monde, et la foule ne monte pas assez vite dans le wagon. Par contre, je m’amuse à suivre les stations sur les panneaux, à savoir « dans combien de stations on arrivera ? ». J’aime aussi prendre les escalators ou le tapis roulant (pas tapis volant) à la station Montparnasse Bienvenüe, la plus grande je pense, donc celle qui fait le plus mal au pieds (Maman galope toujours !).

Anecdote dans le métro pour illustrer l’article précédent !

En venant nous rejoindre au Louvre, Papa a rencontré un couple de japonais qui avait un enfant. Ils sont bien sûr descendus à une station, mais leur fils n’a pas pu les suivre. Ils se sont alors mis à crier et à taper sur la porte. Il y avait aussi des Italiens qui se sont mis à hurler. Le chauffeur s’en est aperçu et a rouvert les portes mais il y avait déjà un attroupement. Le petit enfant avait bien failli partir à la station suivante !

Hélène, d’après anecdote orale

NUMERO 1 du 21 au 28 mars 1998

EDITORIAL

Notre rédacteur en chef, très préoccupé cette semaine par ses problèmes de comptabilité, ses gesticulations fiscales à base de CSG et de CRDS, et autres fariboles administratives, n’a guère le temps de rédiger quoi que ce soit pour notre deuxième numéro. Il m’a donc chargée de prendre la plume à sa place, et c’est sans humeur que je présente à nos lecteurs, déjà fidèles et tellement indulgents, ce nouvel exemplaire des nouvelles familiales, marqué cette semaine par un événement essentiel : notre voyage à Paris. Ce voyage, d’agrément pour les « trois filles », était un déplacement sérieux pour Michel, qui assistait aux Assises Nationales de la Confédération Nationale des Professions de Santé (CNPS). A défaut d’article écrit par lui, une interview donnera une idée de ce qu’il a vécu à cette occasion. Quant aux rédactrices, elles se font un plaisir de relater par le menu leurs impressions, variées et très marquées, puisque ce voyage a été pour elles un moment bien agréable !

samedi 9 mai 2009

NUMERO 0 du 14 au 21 mars 1998 suite 6

Humeur : Joseph B, pépiniériste et accessoirement électeur à Reignac (sur le canton de « notre candidat préféré »), a saccagé notre jardin. Tout est taillé, élagué, tondu ! Des bouts de bois émergent çà et là, à peine ornés d’imperceptibles bourgeons ou de fleurettes rouges. De plus, il a déversé un lit de rivière sur notre terrasse, pour offrir une sieste aux couleuvres ! C’est le printemps !
Michel

NUMERO 0 du 14 au 21 mars 1998 suite 5


Sonnet Arithmétique

15 mars 1998… Il y a aujourd’hui 22 ans que Michel et Nicole sont mariés, et 25 ans qu’ils se sont rencontrés. Pour l’occasion, Michel, ennemi farouche de toute forme de mathématiques, s’est lancé dans l’arithmétique. Il a écrit un sonnet, intitulé « Moins deux », dans lequel il jongle avec les semaines, les années, les âges. Comme arithmétique ne rime, ni avec poésie, ni avec Michel XXX son poème, émouvant et sensible, ne respectait pas les règles élémentaires de la soustraction et de l’addition ! Mais Michel n’est pas un mathématicien, c’est un poète… Et comme il est amoureux de sa femme, son sonnet, accompagné de vingt-cinq tulipes très « Grand Siècle », « tombait juste » !
Marie

NUMERO 0 du 14 au 21 mars 1998 suite 4



Poésie

Hélène est à côté de moi, très appliquée, en train d’écrire un poème sur le pommier du Japon, au stylo rouge, sur une grande feuille blanche. Hier, elle m’a offert un merveilleux petit recueil de poésies, superbement imprimé, dont la fraîcheur et l’invention m’ont enchanté.

Michel


Trois fleurs

Sur le pommier du Japon

Mes trois fleurs poussent déjà

Entourées de quelques feuilles

Sur l’arbre encore dénudé.

Elles sont toutes les trois rouges

Aux beaux cœurs jaunes et verts

Plus claires à l’intérieur

Que sur le bord des pétales

Voilà que pointe déjà

Sur l’arbre qui paraît mort

Malgré les fleurs accrochées

Des bourgeons tout nouveaux nés

Hélène




NUMERO 0 du 14 au 21 mars 1998 suite 3


Interview au sujet des élections

Hélène connaît un homme politique déjà célèbre. Elle lui a parlé juste avant le premier tour : nous lui avons demandé ses impressions.

Nicole : Tu connais un candidat aux élections de dimanche. Peux-tu nous dire qui est-ce, et quel mandat il brigue ?

Hélène : Il s’appelle Jean C... mais pour moi, c’est Jeanny. Il se présente aux élections cantonales.

Nicole : Pourquoi le connais-tu ?

Hélène : Je le connais car c’est mon « beau parrain », c’est à dire le mari de ma marraine.

Nicole : Tu lui as téléphoné samedi soir, juste avant le scrutin. Comment était-il ? Que t’a-t-il dit ?

Hélène : Il m’a dit qu’il était fatigué parce qu’il avait fait de nombreuses réunions électorales. Il m’a aussi dit qu’il n’était, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, pas très anxieux. Pourtant, son adversaire est élu depuis plus de trente ans, et il est très connu mais Jeanny est jeune et optimiste.

Nicole : aujourd’hui, lundi 16 mars 1998, connais-tu le résultat de ce premier tour ?

Hélène : J’aurais pu les connaître dès hier soir car il m’avait invitée mais nous n’y sommes pas allés et j’ai dû attendre ce matin pour les lire dans le journal. Il a deux voix de plus que son principal adversaire (la sienne et celle de Francine !).

Nicole : que penses-tu de ses chances d’être élu ?

Hélène : Je ne peux pas savoir car il y avait beaucoup d’abstentions mais j’espère qu’il passera face à H...

NUMERO 0 du 14 au 2& mars 1998 suite 2

Saint Antoine à la fête des 5èmes du doyenné de Cognac

C’est vers 15 heures, samedi 14 mars, que les cinquièmes des aumôneries de Cognac se sont retrouvés à l’IREO, à Cherves Richemont, pour passer une après-midi de détente et de réflexion fort appréciée. Et bien sûr, Saint Antoine s’est déplacé en masse, avec sa cinquième (Hélène), sa guitariste (Marie) et son animatrice (Nicole). Le groupe d’Hélène s’est fait remarquer par ses maquillages colorés, sa présentation animée sous forme d’un scrabble bien joué, sa bonne humeur et son imagination dans les charades : « mon premier est une voyelle avancée » (avant C : donc A), a eu beaucoup de succès ! Marie, très dévouée, a accompagné tous les chants avec une gentillesse jamais prise en défaut : elle avait en fin de journée, de terribles ampoules au bout des doigts. Nous avons toutes apprécié l’ambiance, la chaleur et la gentillesse des animatrices, le très bon contact avec le Père Guy R... Seul, Michel, abandonné et confronté à sa comptabilité et ses diverses déclarations, a dû trouver l’après-midi bien longue ! Il nous a envoyé deux messages sur notre TATOO, et cela nous a bien amusées !


Nicole




vendredi 8 mai 2009

NUMERO 0 du 14 au 21 mars 1998 suite

L’anniversaire de papa

Ce qui m’a le plus frappée, c’est la façon dont Papa a « accepté » le cadeau que lui a offert Maman : il « jouait » avec comme un enfant. Ce cadeau était un caméscope numérique et Papa nous a filmées avec en train de pique-niquer.

Nous sommes en effet allés manger près de la Seudre. Nous avions apporté une nappe en dentelle, des couverts en argent et des verres en cristal. Nous avons mangé du caviar, du foie gras, bu du Monbazillac et du champagne.

Papa a beaucoup aimé mon recueil de poèmes et a admiré le morceau de piano que Marie lui a présenté au retour. Nous avons eu des problèmes pour allumer les bougies et nous ne savons pas trop si Papa les a vraiment soufflées ! Heureusement le soir, Henriette lui a apporté un repas et une de ses délicieuses (inimitable !) tartes aux pommes. Il a pu de nouveau souffler ses bougies, pour de vrai puisque nous étions à l’intérieur.

Cet anniversaire était très réussi et très original. Le soleil était au rendez-vous et nous avons passé une bonne journée.

Hélène



NUMERO 0 du 14 au 21 mars 1998


Naissance d’un nouveau journal à Pérignac

En ce lundi 16 mars 1998, la famille XXX a décidé de publier tous les mois une gazette relatant les évènements privés ou extérieurs. Le choix du nom de ce nouveau journal a suscité d’âpres discussions : « le petit bleu », « le petit noir », « le gazouillis des cyprès », « le Théophraste des chaumières », et autres inventions farfelues. Finalement, les rédacteurs ont adopté l’idée de Nicole, « le Petit ReNaudon » . Bonne lecture !


Marie


NUMERO 0 présentation

Quelques remarques sur ce premier numéro "inventé" par Michel le jour de ses 48 ans (un des articles en parle : nous avions décidé de faire un pique-nique à l'anglaise, c'est à dire un peu déjanté, sur les bords de la Seudre)... C'était cette semaine-là, la semaine de "la presse à l'école" et il a voulu trouver une idée qui souligne notre volonté de suivre cette manifestation... C'est ainsi qu'est né le Petit Re. Publication familiale, tout le monde s'engageait à rédiger au moins un article, et qui (on le lira dans l'article de Marie) devait avoir une périodicité mensuelle. Soucieuse de donner à ce "journal" une dimension plausible, j'ai décidé de l'envoyer à quelques amis, afin de situer le propos de chacun dans la perspective d'un lectorat. A l'époque, internet était à l'état de balbutiements, les blogs n'existaient pas, cela semblait donc normal de faire un "journal papier" et de trouver des lecteurs.
On verra que, côté technique, on en était décidément aux balbutiements : un des articles mentionne une nouveauté technologique que, bien sûr, je m'étais empressée de déclarer indispensable et qui a, depuis, disparu dans les limbes des inventions ratées : le Tatoo... C'était un petit boitier jaune, qui faisait bip bip, et qui permettait d'envoyer de petits messages, dans le genre sms.
La qualité rédactionnelle de ce numéro 0 en est encore à ses balbutiements, mais bon, il faut être indulgentes envers vous-mêmes, et, quitte à publier le Petit ReNaudon, l'authentique, je me devais de commencer par ce zéro. Qui, vous vous en souvenez sans doute, n'est devenu le zéro qu'après une magouille sur les numéros faite au moment du numéro 50, afin que sa publication tombe au moment d'un autre anniversaire de Michel, celui du 15 mars 2000. Mais c'est une autre histoire.

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Mon blog pour Hélène et Marie, comme du temps où nous écrivions NOTRE journal ! Prétexte pour rester en contact virtuel avec mes filles, qui sont bien loin et on finit par perdre le fil ! C'est si souvent qu'elles râlent en me disant "mais quoi, vous avez fait ça ??? mais tu ne nous tiens au courant de rien"... Ben voilà, les parents indignes mènent leur vie sans TOUT raconter à leurs minettes !!! ça ne va pas ça... mais pas du tout ! Bon Sens et Déraison comblera cette lacune impardonnable ! Puis, le temps passant, ce blog est devenu celui de nos découvertes, où je privilégie les sujets peu référencés sur la toile, tentant, sur des peintres mal connus, des musiciens ignorés, des lieux pas encore à la mode, d'apporter ma pierre à l'oeuvre mutuelle d'information que constitue l'Internet. J'essaie d'être facile à lire, mais assez complète, et de n'utiliser, dans la mesure du possible, que des sources fiables.